TÉMOIGNAGE DE NICOLAS – Mon baptême, reçu lors de la Veillée Pascale, est la culmination de 7 ans de questionnement, de rebondissements, de « j’y vais » puis de « j’y vais pas », et au final de 2 ans de catéchuménat, avec des hauts et des bas.
Je n’en reviens pas, la veillée n’a même pas commencé que je suis déjà bombardé d’amour et d’émotion. Mon père, agnostique, vient de Millau pour m’accompagner durant ces instants décisifs. Ma grand-mère, sans le sou, que j’ai choisie pour être ma marraine, m’offre une bouteille de champagne, une chemise hors de prix et un chapelet en argent. Aussi des personnes de la part desquelles je ne m’y attends pas : je suis accueilli à bras ouverts, avec encore des cadeaux, à tel point qu’en souriant je me dis que ça rattrape Noël, passé tout seul l’année dernière…
Ce samedi 30 mars 2024 nous sommes quatre catéchumènes à recevoir le baptême, dont trois (y compris moi) recevant également les sacrements de la confirmation et de la communion. Deux paroissiennes nous accompagnent pour, elles aussi, recevoir leur première communion.
L’église est pleine à craquer et l’atmosphère est vraiment chargée. Depuis la fin du carême je sentais quelque chose grandir, et là je sens que ça va être l’explosion. Le curé est particulièrement habité ce soir. Il m’avait dit qu’il me ferait une petite dédicace durant la messe, je m’étais dit que ce serait probablement une référence à ma petite Thérèse d’amour (Sainte Thérèse de Lisieux), et bien ça n’a pas raté !
Vient le baptême proprement dit. Je suis le dernier à passer le rituel d’initiation, et quand je reçois l’eau bénite, je sautille comme un gamin en ne sachant pas si j’ai envie de rire, de pleurer d’émotion, de hurler de joie, les mots me manquent, je répète bêtement « merci ». C’est la première fois que je prends le curé dans mes bras, le père Nicolas que j’affectionne énormément et que je considère un peu comme mon père spirituel.
L’émotion est à son comble, beaucoup d’applaudissements, plusieurs paroissiens pleurent. Moi je ne pleure pas, je tremble d’émotion.
Vient ensuite la communion, pour laquelle le curé nous invite à nous placer autour de l’autel. Chacun reçoit l’hostie, et en l’avalant je sens que ce n’est pas du pain. C’est autre chose. Je suis plus que jamais convaincu de la transsubstantiation de l’hostie.
Depuis le baptême, je sens que quelque chose a changé. Les épreuves ont repris de plus belle, mais je suis plus serein. Je sens qu’Il est là, qu’Il est aux commandes et qu’Il me dit « n’aie crainte ». Et effectivement, je ne crains plus. Merci seigneur Jésus, merci père Nicolas, merci à ma paroisse et aussi merci à ma petite Thérèse dont l’accompagnement a été décisif pour en arriver là où je suis maintenant.
« Le plus beau jour de ma vie »
Mon baptême : le plus beau jour de ma vie, avec ceux de la naissance de mes enfants. D’ailleurs ce jour fut également une naissance pour moi, j’en suis persuadé, le début du vrai voyage vers Notre Seigneur.
J’espère continuer à Lui tenir la main, comme un enfant, jusqu’à la fin de mes jours.