“J’ai découvert un Dieu d’amour”
Aujourd’hui jeune professionnel de 31 ans, Yonah, originaire de Kabylie, a grandi dans une famille musulmane. Menant en apparence une vie normale d’étudiant puis de jeune professionnel, Yonah est néanmoins en proie à de nombreuses peurs, conditionné en cela par la fréquentation des mosquées pendant huit ans : “ peur de Dieu, de l’enfer, du châtiment, peur des djinns, les esprits malfaisants, de la sorcellerie. Ce n’est pas facile de se libérer de la peur de Dieu lorsque l’on vous interdit de penser et de réfléchir. Cela prend du temps.”
Un soir, se confiant à une amie chrétienne sur sa peur de Dieu et lui évoquant l’angoisse suscitée par les prêches musulmans sur le châtiment, les punitions et l’enfer, elle lui annonce que Dieu est un dieu d’Amour : “ tout le contraire de ce que l’on m’avait appris ! ” témoigne Yonah.
Commence alors une période de recherches qui dure environ deux ans pendant laquelle Yonah qui se considère alors comme déiste, s’intéresse aux vestiges judéo-chrétiens dans la culture kabyle : le signe de la croix sur le bébé emmaillotté, les visites aux tombes des défunts pendant trois jours, le livre des Proverbes transmis oralement encore aujourd’hui. ”J’ai aussi pensé à Saint Augustin et à sainte Monique, berbères comme moi.”
Au terme de cette période, entrant dans une église un soir après le travail, Yonah y découvre un texte invitant à prier pour les musulmans. “ C’est par cet amour que le Seigneur m’a attrapé.” Puis à la suite d’entretiens avec une religieuse qui lui révèle que les musulmans souffrent mais ne s’en rendent pas compte, Yonah demande à rencontrer un prêtre et commence un cheminement vers la foi chrétienne.
Baptisé en 2015 à Paris, Yonah assiste désormais à la messe tous les dimanches, autant que possible en semaine et assiste à des rencontres mensuelles de lecture de l’Evangile. Désormais engagé dans l’accompagnement des chrétiens issus de l’islam, il témoigne de sa découverte de l’amour infini de Dieu, de Sa miséricorde et de Son pardon : “ je cherchais la foi en Dieu qui me donnerait la paix avec moi-même et avec tous mes semblables […] Je ne l’ai trouvée que dans l’Eglise, là où il y a Dieu. “