« Meilleurs vœux ? »
Quoi ? Encore des vœux ? En février ? Mais la saison des vœux est terminée, et nos donateurs ont déjà reçu les miens avec notre dernière lettre juste avant Noël. Et pourtant, cette année 2022, je vous la souhaite à nouveau bonne, sainte et à nos côtés car c’est bien avec vous que nous parviendrons à relever l’immense défi de Mission Ismérie.
Je souhaitais aussi insister sur cette question des vœux pour une autre raison : seront-ils bientôt le vestige d’une époque révolue ? L’acte résistant d’une minorité qui continuera à s’inscrire peu ou prou dans le sens chrétien de l’Histoire ? Après tout, c’est bien la naissance du Christ et même les grandes fêtes chrétiennes qui forment encore nos repères. Mais pour combien de temps ?
De plus en plus, on voit en effet la fête de la Nativité du Christ être remplacée par d’autres terminologies : fêtes de fin d’année, solstice ou vacances d’hiver… À cette insidieuse campagne de déracinement religieux et civilisationnel, d’application « wokiste » de la « cancel culture » s’ajoute chez certains musulmans le rejet du calendrier universel qu’ils savent d’inspiration chrétienne.
Ainsi, le célèbre rappeur congolais Gims a-t’il demandé à ses « frères » – comprendre musulmans – de cesser de lui souhaiter une bonne année. Même si son attitude a rencontré – y compris chez beaucoup de musulmans – le sarcasme et même des critiques assez franches, il ne faut pas prendre à la légère une telle saillie dans ce qu’elle exprime comme volonté de rupture, de sécession, et plus encore de la part d’une célébrité dont l’impact est considérable auprès de la jeunesse française. Imaginez que cela devienne « tendance » de ne plus se souhaiter un joyeux Noël et une bonne année, sous prétexte que cela serait discriminant envers les non-chrétiens ou que cela ne correspondrait pas au référentiel islamique.
À notre niveau, nous constatons que de plus en plus de jeunes, y compris dans des familles chrétiennes, se laissent attirer par l’islam, pour toutes sortes de raisons.
À notre niveau, nous constatons que de plus en plus de jeunes, y compris dans des familles chrétiennes, se laissent attirer par l’islam, pour toutes sortes de raisons.
Avant sa conversion à l’islam, Gims lui-même était chrétien. Il nous faut agir pour défendre la foi de nos jeunes, menacée par une ignorance religieuse et une repentance permanente qui les rend presque honteux d’être chrétiens.
Mission Ismérie a pour vocation l’annonce de l’Évangile auprès des musulmans, et se veut aussi une œuvre de formation et de valorisation de la foi chrétienne : soyons fiers d’être des chrétiens, membres de l’Église qui est France ! Il faut que nous soyons réellement la « lumière » dont parle le Seigneur pour que les musulmans viennent à lui. Voilà le vœu que je forme pour nous tous.
Marc FROMAGER , directeur Mission Ismérie
Février 2022